Sans l’intervention directe et personnelle du Président de la République, les grands quotidiens nationaux et historiques du pays, La Presse, Assahafa, Assabah et Le Temps, auraient disparu des kiosques. En effet, la visite inopinée du Chef de l’Etat à Snipe-La Presse le 11 mars dernier et celle qu’il a rendue à Dar Assabah, hier, ont redonné vie à ces journaux papier en pleine détresse et dont l’arrêt de mort a déjà été signé depuis des années.
Cette visite est une nouvelle marque de compassion, de solidarité et de reconnaissance au rôle que joue la presse écrite dans notre pays. C’est un nouveau message et un nouvel engagement de remettre à flot ces entreprises qui appartiennent à l’Etat sous forme de participation directe ou de bien confisqué.
En effet, ces monstres sacrés de la presse écrite étaient en train de couler et on a tout fait, depuis 2011, pour s’en débarrasser en vue de faire place aux nouveaux acteurs et pure-players du secteur digital.
Mais l’absence de thermomètre n’empêche pas de voir qu’un patient a de la fièvre. Et les entreprises de la presse écrite qui sont engluées dans une crise palpable aggravée par l’effet de la pandémie de Covid-19, l’envolée des prix du papier et des intrants dans le processus de l’impression, la baisse de la demande et du lectorat: signes précurseurs d’une mort annoncée.
Malgré les effets insoupçonnés de cette crise, les gouvernements successifs depuis 2011 regardaient avec un froid glacial les entreprises de la presse écrite sombrer dans un gouffre sans fin.
Fort heureusement, il y avait à bord un capitaine au long cours qui s’attache encore au rôle à tout le moins symbolique que représente encore la presse écrite. C’est pourquoi durant sa visite à Dar Assabah, le Chef de l’Etat a affirmé qu’il n’est pas question de céder ou d’abandonner les entreprises de presse écrite publiques ou confisquées telles que La Presse, Dar Assabah et Shems FM, mais de les soutenir et d’engager les réformes nécessaires pour leur pérennité et leur prospérité. Voilà de nouveaux messages qui ouvre les lucarnes de l’espoir après des jours sombres où l’ambiance maussade exprimait la détresse et l’angoisse des employés quant à l’avenir de ces entreprises fortement scellé à l’histoire du pays et qui représente un héritage médiatique pour la Tunisie.
C’est un nouveau passage historique qui met fin à l’hésitation et aux atermoiements dans la gestion de ce dossier, qui souligne une volonté au plus haut niveau d’ouvrir tous les dossiers en instance des médias publics, confisqués et privés en Tunisie pour baliser la voie à un cycle plus vertueux et que l’Etat sera aux côté des journalistes pour porter haut et fort l’étendard du pays afin qu’ils s’acquittent en toute liberté de la mission qui leur incombe.